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Ouest-France

Actualité Mayenne

Édition du dimanche 24 juin 2007



Les catholiques traditionalistes délogés de l'église de Niafles

Depuis plusieurs semaines, des partisans de la messe en latin occupaient - contre l'avis de l'évêque - l'église de Niafles, en Mayenne. Ils ont été délogés aujourd'hui. Récit d'une journée agitée.

9 h 30. Les gendarmes sont présents à Niafles, village mayennais. Ce matin, les habitants de la commune, soutenus par le maire, organisent une manifestation pour montrer leur hostilité face aux fidèles traditionalistes qui occupent l'église du village. Ils y sont depuis le mois de mai, réclamant le maintien de la messe en latin à Niafles.

Mgr Maillard, l'évêque de Laval, avait fait un geste en leur offrant la possibilité de célébrer le rite selon Saint Pie V dans une église de la capitale lavalloise. Trop loin, avaient jugés les tenants de la messe en latin, campant sur leurs positions... et dans l'église.

Des coups de poing

10 h 30. Sur 300 habitants que compte la petite commune, une centaine d'entre eux défile, portant des banderoles "L'église aux Niaflais". Ils sont soutenus par une centaine d'autres habitants des communes environnantes, et le maire du village. A l'arrivée du cortège à l'église, des bousculades, sans gravité, ont lieu entre les manifestants et les traditionalistes. Des coups de poings ont tout de même été échangés entre les habitants et les tenants du rite traditionnel de Saint Pie V. Il n'y a pas eu de blessé, mais la porte de la sacristie est cassée.

11 h. La messe en extérieur célébrée comme chaque dimanche depuis des semaines à Niafles par des fidèles traditionalistes, est annulée ce matin. Une décision prise par les organisateurs eux-mêmes.

12 h. Le maire et les conseillers municipaux ont enlevé, du clocher de l'église de Niafles, les banderoles accrochées depuis des semaines par les partisans de la messe en latin. Plus qu'un symbole, puisque les tradionalistes, sur l'insistance des gendarmes, ont quitté l'église qu'ils occupaient, dans le calme et sans faire aucune déclaration.

Pour le maire, Michel Montécot, "une bataille est gagnée, mais pas la guerre". Il craint en effet leur retour dans le village.
Ouest-France

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