9 h 30. Les gendarmes sont présents à Niafles, village
mayennais. Ce matin, les habitants de la commune, soutenus par le maire,
organisent une manifestation pour montrer leur hostilité face aux fidèles
traditionalistes qui occupent l'église du village. Ils y sont depuis le mois de
mai, réclamant le maintien de la messe en latin à Niafles.
Mgr Maillard, l'évêque de Laval, avait fait un geste en leur offrant la
possibilité de célébrer le rite selon Saint Pie V dans une église de la capitale
lavalloise. Trop loin, avaient jugés les tenants de la messe en latin, campant
sur leurs positions... et dans l'église.
Des coups de poing
10 h 30. Sur 300 habitants que compte la petite commune, une centaine
d'entre eux défile, portant des banderoles
"L'église aux
Niaflais". Ils sont soutenus par une centaine d'autres habitants
des communes environnantes, et le maire du village. A l'arrivée du cortège à
l'église, des bousculades, sans gravité, ont lieu entre les manifestants et les
traditionalistes. Des coups de poings ont tout de même été échangés entre
les habitants et les tenants du rite traditionnel de Saint Pie V. Il n'y a pas
eu de blessé, mais la porte de la sacristie est cassée.
11 h. La messe en extérieur célébrée comme chaque dimanche depuis
des semaines à Niafles par des fidèles traditionalistes, est annulée ce matin.
Une décision prise par les organisateurs eux-mêmes.
12 h. Le maire et les conseillers municipaux ont enlevé, du clocher
de l'église de Niafles, les banderoles accrochées depuis des semaines par les
partisans de la messe en latin. Plus qu'un symbole, puisque les tradionalistes,
sur l'insistance des gendarmes, ont quitté l'église qu'ils occupaient, dans le
calme et sans faire aucune déclaration.
Pour le maire, Michel Montécot,
"une bataille est
gagnée, mais pas la guerre". Il craint en effet leur retour dans le
village.